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Gijinka de la peste noire

méconnaissance de l'autre

Observer le désespoir et la panique humaines, ainsi que leur impuissance face à quelque chose de plus vicieux et fort qu'eux est une chose qui émoustille la Gijinka. En tant que maladie et en tant qu'entitée, Black Plague aime être admirée et crainte en même temps par les gens. Comparée à une autre maladie, elle ne se considère ni pire, ni meilleure, simplement différente, alors pourquoi être plus crainte qu'une autre? Vivre c'est aussi prendre le risque d'être malade, selon elle. Mais alors, en quelques sortes, Black Plague "vit" également, donc elle prend ce même risque. Et de qui devont nous être le plus proche et se méfier aussi? Bingo, soi-même. Maintenant, vous comprenez pourquoi Black Plague garde toujours son masque.  Le perdre serait être vulnérable face à sa propre maladie, face à elle même.

"Compliqué", vous avez dit ? Relisez, vous aurez peut-être la chance de comprendre la logique à double tranchant de la Peste. Si non, lancez une pièce. Pile, vous avez la Peste. Face, la  Peste a la Peste. Oups, vous n'étiez pas prêt à ce genre de jeu ? Effet de surprise, qu'elle a dit. 

Installé à votre table du réfectoire, vous n'avez peut être pas prêté attention à ces deux yeux argentés qui vous fixaient depuis bien longtemps. Camouflés derrière un épais masque de cuir en bec d'oiseau, ces yeux appartiennent à Black Plague. Malgré sa très grande prestance et froide beauté, Black Plague n'a pas beaucoup d'amis dans les hôpitaux psychiatriques. Il est vrai qu'il y a plus sympa comme maladie, moins mortel et moins ancien. A notre ère, la Peste n'est plus vraiment la maladie la plus médiatisée. Au contraire, on oublie la pathologie  du Moyen-Âge qui a dévasté la plus grande partie de l'Europe. Il y a pourtant tant de choses fascinantes dans la maladie noire. 

Ce rejet pour sa personne, Black Plague le conçoit mais ne le comprend pas. La mentalité humaine est encore très floue pour elle, malgré ses longues années à nos côtés. Cotoyer un humain de près est ce qu'elle espère intimement, même si elle se craint.

consciente de ses mortelles pandémies, Black Plague-sama est pourtant incapable d'expliquer son existence destructrice mais au fond d'elle même, elle ne regrette pas ce qu'elle a fait et serait prête à recommencer. Un contact trop personnel et proche d'un humain pourrait le conduire à de graves dangers. Puisque l'effet de surprise est ce que préfère Black Plague dans une maladie, alors pourquoi ne pas en reproduire un avec la personne  proche d'elle?

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